Depuis Icare, l’homme rêve de voler. Si l’avion a son charme, l’hélicoptère garde en sus pour lui une part de mystère qui fascine. Tel un bourdon géant, il tient en l’air par un complexe jeu d’hélices. Il se pose avec délicatesse, même sur les places les plus étroites. Au décollage, il se soulève du sol avec une légèreté de danseuse. Les signes énergiques d’un initié au sol guident le pilote et permettent ce ballet aérien. Au Col, où l’hélico permet durant huit mois d’hiver l’approvisionnement, les réparations et parfois les secours, l’appareil souffre d’un certain désenchantement, voire d’une banalisation. Et pourtant, il a toujours de quoi subjuguer, même les plus de 6 ans. Voilà ici une visite de la gendarmerie prenant la voie des airs, la plus courte encore en ce printemps maussade. Bénédicte Rebord