LA FRAISEUSE

L’engin paraît minuscule au milieu d’un océan de neige déjà ancienne. Il disparaît à moitié sous les blocs durcis laissés par l’avalanche. Un geyser blanc en émerge : la neige qu’il dégage. Il ouvre une étroite tranchée, de la largeur d’un couloir. Il devra repasser plusieurs fois sur le même tronçon, puis s’associer à d’autres machines, plus grosses, pour mener à bien sa tâche et dégager un passage suffisant pour les véhicules. Ce titanesque travail de fourmi est entamé depuis le début du mois de mai. Il faudra un mois aux fraiseuses et chasse-neiges pour déblayer les sept kilomètres du tronçon suisse de la route du Col. Partis du Super-Saint-Bernard (1900 mètres), ils rejoindront, début juin, leurs collègues valdôtains sur la ligne de frontière, à 2473 mètres. L’Hospice et le Col entreront alors dans la saison estivale.

Note : jusqu’à la date d’ouverture officielle, la route est interdite aux véhicules non autorisés. Les contrevenants sont amendables.

Bénédicte Rebord