Une neige gorgée d’humidité qui inspire plus à rester blotti près d’un radiateur, qu’à sortir les lattes. Un brouillard dense. Une barrière abaissée, plus symbolique que nécessaire, les voitures étant depuis des jours bloquées aux entrées du tunnel, côté suisse et italien. Les traces des derniers véhicules – non motorisés – de la saison laissent apparaître le goudron. Même les bottes les plus imperméables s’alourdissent d’eau. Leur flic-floc résonne dans le silence retrouvé du Col. Ça n’est pas encore tout à fait l’hiver. Clairement, ça n’est plus l’été.
Bénédicte Rebord